Horizontale de Chinon 2009

 

soirée Chinon

chinon

Présenté par Pascal Jaunault, cette soirée était consacrée aux vins de Chinon. En fait, il s’agissait d’une « horizontale de Chinon 2009 ». Qu’est-ce qu’une horizontale, une verticale ?

Une horizontale est une dégustation où sont comparés des vins de producteurs différents d’un même millésime et de même appellation. Une verticale est une dégustation du même vin avec différents millésimes. Quant à la diagonale, elle reste à inventer.

 

Le vignoble de Chinon est situé en val de Loire et s’étend sur 2300 hectares qui produisent en grande majorité des rouges. Le cépage dominant est le cabernet franc à 90% avec plus ou moins 10% de cabernet sauvignon. Les vignes se situe autour de la Loire et de la Vienne avec une orientation Sud, Sud-Est. Les sols sont principalement composés de limons, sable, argile et de calcaire.

Dans le cadre de notre soirée, les vins choisis se trouvent de part et d’autre de la rivière la Vienne autour des villages de Anché et Cravant-les Coteaux, tous sont proposés dans le millésime 2009.

Le premier vin vient du domaine Marc Plouzeau (23 hectares) cuvée « rive gauche » issu de sols sablonneux. La robe est sombre avec des reflets orangés. Les jambes sont bien présentes. Le premier nez est marqué par la fraicheur, accompagné de notes de poivrons verts et de fruits noirs. Au second nez, des arômes de vanille et viande rôtie apparaissent qui soulignent son évolution. En bouche, la fraicheur domine avec une matière épicée associée à une belle longueur. La garde est de 2 à 3 ans. Ce vin se joindra parfaitement à des terrines.

Ensuite, nous passons au domaine de Wilfrid Rousse 19,5 hectares en bio-dynamie (engrais naturel à base de cornes de bœuf, taille en fonction de la lune). La robe est sombre. Au nez des notes de réduction (œufs pourris) sont bien présentes. A l’agitation, des arômes de cerises à l’eau de vie apparaissent.

Le vin suivant est un vin « nature », c’est-à-dire sans intervention humaine, pas de souffre, pas de fongicide et d’herbicide, pas d’engrais chimiques. Il est issu du domaine Carroi Bon Air de Luc Sebille d’une superficie de 9 hectares composée de sols limoneux et argileux. La couleur est sombre avec des reflets orangés. Le disque est épais et les larmes bien présentes. Les senteurs de fruits noirs (mûres) dominent pour dévoiler des notes de violette et de viande rôtie au second nez. L’examen en bouche révèle de la fraicheur avec beaucoup de souplesse et d’équilibre. Le passage en fût apporte de la matière et de la chaleur. Ce vin est à servir avec une cuisine asiatique épicée ou un plat salé/sucré. Il est à boire maintenant, la garde n’excédera pas 2 ans.

Après, nous allons aux caves de la Peuvrie de Cyprien Ligeard, une propriété de 7 hectares combinant des sols sablonneux assortis  de graviers et silex. La robe s’avère plus claire que les précédents, elle tire sur le rubis. Les larmes sont abondantes. Le nez est gourmand avec des odeurs de fruits rouges en particulier framboise. Au palais, le vin est léger, sur le fruit, très élégant avec des tanins souples. Il est à accorder avec de la charcuterie, voire du fromage.

Enfin nous terminons par le domaine du Roncée  de Jean-Martin Dutour et Chritophe Baudry (60 hectares, comprend aussi le domaine de la Morandière). Ce vin comprend 5% de cabernet sauvignon. La couleur est sombre avec des reflets violines, les jambes sont bien marquées. Le nez est floral avec des notes d’épice, de poivre et de brioche. En bouche, l’attaque est charnue, ample et veloutée. Ce vin est explosif et chaleureux. La garde peut encore aller jusqu’à 4 ans. Les plats qui lui conviendraient seraient le gibier, l’entrecôte de bœuf (avec du beurre et de la moelle).

Pour l’ensemble des vins, le degré d’alcool est compris entre 12 et 12,5. Les prix varient de 7,80 à 9,80 euros sauf pour les vins en bio-dynamie et nature respectivement à 15 et 18 euros.

 

En conclusion, cette soirée nous a permis de découvrir des vins charpentés représentés par notre coup de cœur le chinon du domaine du Roncée  de Jean-Martin Dutour et Chritophe Baudry en accord avec la citation de Rabelais « Beuvez tousjours, ne meurez jamais ».

 

 

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